Combattre la désertification

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DÉSERTIFICATION, DE QUOI PARLE-T-ON ?

Définition de la désertification

La désertification constitue une avancée du désert. C’est la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides du Sahel par suite de divers facteurs, notamment les variations climatiques et les activités humaines.

La dégradation des terres au Sahel se manifeste par une détérioration de la végétation, des sols et des ressources en eau et aboutit à une diminution voire une destruction de la  biodiversité et la capacité à supporter les populations qui y vivent. Il s’agit donc de la disparition progressive de la vie et l’aggravation de la pauvreté.

Comment combattre la désertification au Sahel ?

Le pastoralisme préserve l’environnement et doit être mis en valeur afin de lutter contre la dégradation de l’environnement.

Du fait de l’évolution du climat dans le domaine sahélien, et de la pression sur les ressources (extension des aires cultivées, surpâturage, augmentation des feux de brousse) on observe une désertification progressive. La viabilité pastorale revient à améliorer la gestion du territoire et à lutter contre la dégradation des terres et la désertification.

Comment ? en laissant aux pasteurs le contrôle de leurs ressources, en tirant partie de leurs savoirs techniques et de leurs réseaux socio-professionnels, en renforçant leurs connaissances et leurs capacités d’adaptation aux changements environnementaux et sociétaux.

Dégradation des conditions

La désertification est définie comme étant la dégradation des sols dans les régions arides, semi-arides et sèches subhumides.

Aggravation de la pauvreté

La désertification est le plus menaçant des changements affectant les moyens d’existence des populations pauvres.

Préserver les zones de parcours

Dans les zones sèches, changer les terres de parcours des systèmes pastoraux en terres cultivées accentue la désertification.

Transhumance

Les terres de parcours résistent aux transhumances, la diminution des transhumances entraîne la surexploitation des pâturages et la dégradation des terres.

Les sécheresses au Sahel

Les périodes de très forte sécheresse qui ont sévi sur l’ensemble du Sahel ont eu des effets dévastateurs sur les écosystèmes, les populations et leurs ressources.

Lutte contre la désertification

Lutter contre la désertification et agir contre la dégradation progressive des richesses environnementales au Sahel se présente aujourd’hui comme une urgence.

Système pastoraux et dégradation

Les systèmes pastoraux sont encore très souvent dominants dans les vastes « zones sèches » du monde. L’élevage des herbivores domestiques y joue en effet un rôle essentiel pour exploiter des ressources naturelles limitées et pour permettre la survie des populations concernées. C’est notamment le cas des sociétés pastorales du Sahel.

Au Sahel,  l’utilisation pastorale des ressources naturelles par l’élevage apparaît, souvent, comme la plus pertinente. Ces zones pastorales sont toutefois, en certains endroits, l’objet de dégradations des terres et des ressources végétales, en raison d’une surexploitation par les animaux.

De plus, les conflits sont fréquents de par la pression anthropique croissante sur les ressources naturelles. Néanmoins, cette forme d’élevage extensif en zones sèches permet non seulement la survie des sociétés pastorales concernées mais il est, aussi, source d’autonomisation.

Conséquences des pratiques pastorales sur le milieu

Les éleveurs et leurs bergers ont appris à connaître les ressources pour mieux les utiliser et placer leurs animaux dans les meilleures conditions. S’ils interviennent sur le milieu, c’est pour favoriser le bien-être de leurs troupeaux.

Cependant, les parcours étant collectifs, ils n’ont pas les moyens d’entretenir ou de gérer ces ressources, leur principale préoccupation étant d’y accéder chaque jour.

L’accès aux pâturages et au fourrage

Selon leur mode de conduite des troupeaux, les éleveurs choisissent les lieux de pâturage, ou bien ils se contentent de laisser divaguer les bêtes pendant les heures de pâture.

Leur rôle dans la conduite des animaux les amène tantôt à regrouper le troupeau, tantôt à le disperser dans le pâturage, tantôt à le déplacer dans des lieux différents.

Le pasteur expérimenté et habile tient compte de la qualité du pâturage pour organiser ses circuits, incluant par exemple des ressources particulières comme des arbres fourragers ou des bas-fonds herbeux.

Au pâturage, les animaux se dispersent pour brouter, ce qui répartit les prélèvements.

La mobilité des troupeaux : réponse à la variabilité du climat au Sahel

Le pastoralisme privilégie la mobilité des troupeaux, fondée sur l’accès partagé et la gestion communautaire des points d’eau (puits, forages, mares) et des parcours — espaces naturels herbeux et arborés, jachères et champs après récolte. La mobilité est une stratégie d’adaptation à la variabilité locale saisonnière et
interannuelle des pluies et des ressources, ces dernières évoluant en fonction du climat.