Covid-19 & pastoralisme

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LA CRISE DU COVID-19 & LES BERGERS NOMADES

Covid19 et bergers nomadesLes bergers nomades affrontent la crise du COVID-19

Une crise pastorale durable est en cours : les réseaux et associations d’éleveurs craignent que la crise liée au COVID-19 ait un impact important néfaste. Elle privera les populations agropastorales de leurs troupeaux.

Les mortalités du bétail à cause de la limitations des déplacements et de la transhumance est un risque majeur. Vous pouvez lire la note de l’Apess en cliquant ici.

L’épidémie de COVID-19 a entraîné la fermeture des marchés hebdomadaires au Sénégal et en Mauritanie rendant difficile la vente de bétail, l’achat d’aliments bétails et l’approvisionnement en denrées de première nécessité.

Lire l’alerte de l’Action pour la faim sur l’état de crise du COVID-19.

Le 3ème numéro du Bulletin du CILSS sur le pastoralisme et la transhumance au Sahel et en Afrique de l’Ouest revient sur les impacts de la crise de Covid-19 sur le secteur agro-pastoral. Lire le bulletin

Cette édition du bulletin d’actualités du Cilss sur le pastoralisme se consacre essentiellement à la crise de Covid-19.

Bulletin mensuel de suivi de l’impact de la COVID19 par le réseau Billital Maroobe
Mali: Plan de réponse de la maladie à coronavirus 2019
Au Mali, les premiers cas de maladie à coronavirus 2019 (covid-19) ont été signalés le 25 mars 2020 dans un contexte marqué par l’aggravation de la crise sécuritaire.

Des restrictions sévères

Les restrictions de mobilité transfrontalière ont, par exemple, empêché les éleveurs de déplacer leur bétail sur de meilleurs pâturages entre mars et juin, ce qui a mis en péril les troupeaux. Les éleveurs n’ont pas pu converger vers les zones où ils ont l’habitude de faire paître leurs troupeaux, qui n’avaient plus accès aux pâturages ni aux points d’eau.

Vivant à l’écart des grandes villes, les éleveurs peuls ont pourtant été indirectement frappés par la pandémie de coronavirus. L’état d’urgence, en vigueur au Sénégal de mars à fin juin, a notamment eu pour conséquence l’instauration d’une interdiction de circuler entre les régions du pays, les bloquant avec leurs bêtes dans des zones aux pâtures épuisées.

La situation provoquée par la covid-19, qui empêche les éleveurs pastoraux de se déplacer et qui crée des rivalités dans l’accès aux ressources naturelles de plus en plus rares, montre à quel point il importe de garantir les droits fonciers des pasteurs. Bien que fondamental à la survie des éleveurs, les corridors qui leur sont réservés sont de plus en plus négligés, surtout en temps de crise.

La pandémie de COVID-19 a un impact non seulement sur le commerce des denrées alimentaires, les chaînes d’approvisionnement et les Marchés, mais aussi sur la vie, les moyens d’existence et la nutrition des populations.

Au Sahel et en Afrique de l’Ouest, plusieurs pays ont élaboré des plans nationaux de riposte à la COVID-19 et mis en place des mécanismes de mobilisation de ressources financières propres et externes.

De façon générale, ces plans incluent un volet spécifique d’appui au secteur de l’élevage. Cependant, le graphique suivant montre qu’en dehors de la Mauritanie où la majorité des relais rapporte un appui au secteur, l’appui demeure limité voir absent dans la plupart des zones suivies.

Ainsi 74% des relais estiment que le soutien apporté au secteur pastoral par les pouvoirs publics et les agences de coopération est absent.