Développement pastoral

développement pastoral

DÉVELOPPEMENT PASTORAL

Cet article a pour intention d’expliquer combien le développement pastoral chez les éleveurs nomades est spécifique. Il prend en compte essentiellement la culture et le milieu nomade. La reconnaissance de l’efficacité des pratiques traditionnelles des pasteurs dans la gestion des écosystèmes arides, a relancé le développement pastoral au Sahel. 

Le développement pastoral permet de sécuriser la transhumance et la mobilité des éleveurs et remettre le pasteur nomade au cœur des enjeux et de  son milieu. Le milieu, c’est la réalité telle qu’elle existe concrètement pour un certain être vivant ; il est centré sur cet être, donc singulier (Augustin Berque)

Les conflits et leur gestion

Les conflits communautaires tendent à se déclarer surtout à cause de l’insécurité alimentaire chronique. L’amélioration de la sécurité alimentaire peut contribuer à plus de stabilité.

Les conflits sont en accroissement du fait de la pression démographique et de la dégradation du climat. Ces phénomènes conduisent aux migrations des éleveurs vers le sud à la recherche de moyens de subsistance.

Les jeunes se désaffecte de l’élevage, cela devient criante et l’amélioration des conditions de vie des éleveurs (points d’eau à des distances raisonnables) est importante, compte tenu de la richesse que représente le cheptel.

Les conflits deviennent de plus en plus récurrents et de plus en plus visibles. La modernité, la démographie croissante, la pression foncière contribue à une situation de plus en plus tendue.

Il faut ajouter à cela un désintérêt pour prendre ce problème au sérieux. Peu de mesures sont prises pour éviter les conflits.

La mobilité du troupeau

L’élevage mobile a une plus grande résilience face aux changements climatiques. Les éleveurs nomades en raison de leur mobilité et de leur adaptabilité, jouissent d’une position unique pour affronter les variations climatiques.

Les capacités de gestion des ressources pastorales qui permettaient de faire face aux aléas climatiques se perdent de plus en plus. Cela en raison de l’installation de différents groupes externes sur les terres de parcours, surtout au cours des dernières décennies.

Parce qu’il est adapté aux environnements difficiles, le mode de vie des éleveurs nomades ou transhumants, requiert une approche particulière.

La lutte contre la pauvreté

Il est essentiel de préserver l’accès des éleveurs nomades du Sahel aux ressources naturelles pour garantir leur capacité à réagir aux effets du changement climatique. Les choix politiques de la région jouent, un rôle important pour l’avenir du pastoralisme.

C’est eux qui vont décider si ce système continuera d’être marginalisé et menacé, ou s’il sera au contraire reconnu comme système de production rationnel et efficace, bien adapté à la variabilité environnementale.

Le pastoralisme au contraire d’une idée bien répandue, est productif. La productivité repose sur l’élevage d’importants troupeaux sur de vastes espaces : la mobilité permet de tirer profit de ressources disponibles qui varient en quantité et en qualité d’un lieu à l’autre. 

Vulnérabilité

Les pasteurs sahéliens sont sujets à une vulnérabilité qui est déterminée par une diversité de facteurs, aussi bien économiques que culturels.

La vulnérabilité pastorale s’exprime dans un premier temps lorsque les conditions de survivance du bétail ne sont pas assurées. Ce sont notamment le manque de pâturage pour l’alimentation, manque d’eau, risques épidémiologiques.

C’est seulement dans un second temps que la survivance du pasteur lui-même est mise en cause. Une multitude de chocs peuvent amener un pasteur à se trouver en situation de vulnérabilité (sécheresses, inondations, accaparement de terres, banditisme, terrorisme, maladie et épidémie animales, actions politiques, etc.).

Soutenir l’élevage pastoral

L’élevage pastoral et agropastoral (ou pastoralisme) est un système de production basé sur un élevage extensif valorisant majoritairement les parcours naturels. Il est utilisé par des communautés vivant dans des contextes souvent marginaux. Il est associé à un mode de vie fondé sur un lien particulier entre l’homme, l’animal et la nature.

Les sociétés pastorales des espaces saharo-sahéliens font preuve de longue date de capacités de résilience. Leur capital social exceptionnel, leur permet de tirer parti d’un accès très aléatoire aux ressources vitales (pâturages et eau).