Défendre la langue peule

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DÉFENDRE LA LANGUE PEULE

La langue peule est appelé pulaar ou fulfulde, on la rencontre dans une vingtaine d’États de l’Afrique occidentale et centrale, du Sénégal au Nil, à travers la zone soudano-sahélienne propice à l’élevage bovin parcouru par les Peuls (ou Fulb’e ).

De nombreux parlers composent le peul regroupés en cinq principaux parlers : celui du Fuuta-Tooro ; celui du Fuuta-Jallon ; celui du Maasina ; les parlers qui vont du sud-est du Mali à la région de Dallol au Niger ; et enfin les parlers orientaux dans l’ancien Empire de Sokoto et les régions qui le bordent.

L’extension de la langue peule sur un vaste espace rend fastidieuse toute statistique globale sur le nombre de ses locuteurs. Par ailleurs cette dispersion se fait à travers une grande diversité de contextes.

La langue peule est en contact avec le wolof, le soninké, le malinké, le bambara, le touareg, le môré, le songhay, le haoussa, le kanouri, il l’est également avec l’arabe, en Mauritanie, au Tchad et au Soudan, ou à travers l’islam.

Les peuls représentent parmi les Haal-pulaar’en la catégorie sociale spécialisée dans l’élevage, c’est à travers leurs migrations que se diffusa la langue et la culture peules.

A cette diversité correspond une grande richesse littéraire constitué de genres fort différents qui vont de la littérature orale avec des textes religieux ou profanes écrits en caractères arabes ( ajami ) et dont les manuscrits les plus anciens remontent au XVIIIe siècle jusqu’à une littérature moderne naissante d’une grande productivité, notamment au Sénégal, en Mauritanie, en Guinée et au Mali.

La littérature peule fait coexister deux modes d’expression, l’oralité et l’écriture littéraire.  Cette dernière est née dans des contextes historiques différents. Jusqu’à récemment elle avait recourt à deux types d’écritures, la graphie arabe (ajami) et la graphie latine et tout récemment on voit naître l’Adlam.

Petite bibliothèque sur la littérature peule

Langue et disparition

Quand le divers rétrécit, c’est l’humanité qui s’appauvrit (Rozenn Milin)